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Management de transition

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Le management de transition est désormais une pratique commune dans les entreprises de toute taille. Il est développé d’abord dans les ressources humaines, la finance et les directions générales, pour gérer les restructurations urgentes. Puis il s’est étendu à l’IT et aux systèmes d’information, pour assurer la continuité des opérations dans un contexte de rareté des profils qualifiés. Il concerne aujourd’hui toutes les expertises de l’entreprise (logistique, achats, production, commercial, marketing…), à tous les niveaux de management (des membres de comité exécutif aux responsables d’équipe).

Les niveaux d’intervention du management de transition

Le management de transition ne concerne plus seulement le traitement d’urgence des situations de crise, les fermetures de site et les restructurations – même si ces situations restent importantes dans la profession.
On peut distinguer 3 niveaux d’action pour le management de transition :

  • la transformation, avec par exemple :
    • le pilotage de projets structurants (comme la création d’une direction ou d’un service, la mise en place d’un investissement majeur, le développement d’une nouvelle activité, etc.,
    • la conduite de changements organisationnels (comme une réorganisation en profondeur, une fusion, l’arrêt d’une activité, etc.) ;
  • la mise à niveau consiste à utiliser un temps de transition pour améliorer le fonctionnement du poste, avec par exemple :
    • le traitement des urgences ou de difficultés déterminées,
    • une prise de recul sur le poste pour mieux le staffer ensuite ;
  • la continuité managériale, ce qui correspond à l’intérim management, avec notamment :
    • le remplacement d’un manager absent (maladie, congé long),
    • la gestion des interstices entre le départ d’un manager et son remplacement, le temps du recrutement.

 Les 3 niveaux d’intervention du management de transitionL’avantage du management de transition est précisément sa souplesse : il est recommandé quand il s’agit de mener des transformations qu’un manager titulaire ne pourrait pas conduire s’il devait gérer sa carrière dans l’entreprise, parce que nécessitant des décisions trop tranchées ou des arbitrages contraires aux intérêts du titulaire du poste. A l’opposé, il peut servir de période de test pour recruter. Le choix des possibles n’a pas de limite.

Manager de transition ou manager par intérim ?

Le management par intérim est une des formes du management de transition, notamment quand il s’agit de faire la jonction avant qu’un manager titulaire (re)prenne le poste. Souvent, le temps d’intérim management est mis à profit pour mener des actions spécifiques, plus ou moins transformantes et impactantes pour l’organisation.
On parlera plus spécifiquement de management de transition quand il s’agit de mener des actions de fond difficiles. Dans ce cas, en général, le choix de recourir à un manager temporaire sera une décision voulue et assumée, indépendamment de toute logique de recrutement.
Ce qui est crucial est de bien fixer le cadre et les attendus de la mission, et ce dès avant le démarrage. Puis de faire un point mensuel ensuite, pour contrôler son bon déroulement et éventuellement infléchir le cap.

Comment recruter un manager de transition

La plupart des managers de transition sont des indépendants. Selon les cas, ils auront leur entreprise personnelle (généralement SASU ou EURL), ou passeront par des sociétés de portage. Mais cela est neutre pour l’entreprise qui fait appel à leurs services.
Pour trouver le bon manager de transition, les deux solutions les plus courantes sont de passer par son réseau et de faire appel à un cabinet d’intérim management :

  • Ils y a en France une petite vingtaine de cabinets d’intérim management, qui ont l’avantage d’avoir référencé un très grand nombre de managers de transition et de pouvoir trouver très rapidement plusieurs profils disponibles avec les compétences précises voulues. De plus, elles suivent la mission et s’assurent de la qualité de la prestation. C’est leur force. La contrepartie est leur coût : ces société prélèvent environ 30% sur le prix journalier qu’elles facturent à leurs clients.
  • Il est moins coûteux mais plus hasardeux de contracter en direct avec un manager de transition indépendant, que l’on pourra trouver par son réseau ou même par annonce ou via Linkedin.

Dans tous les cas, il est en général préférable de choisir un manager légèrement sur-capé pour la mission, car il devra pouvoir comprendre très vite les enjeux, et être opérationnel immédiatement. Cela nécessite un niveau d’expérience supérieur à celui qui est attendu du titulaire du poste.
Il est déconseillé de passer par les cabinets de conseil pour trouver un manager de transition. Leurs managers ont pour la plupart un cursus uniquement dans le conseil, donc manquent d’expérience opérationnelle et de pratique du management en entreprise ; de plus, leur posture habituelle de conseil va à l’encontre de ce qu’on attend d’un manager de transition, à savoir la capacité à décider rapidement et efficacement dans un contexte d’incertitude fort.

Les tarifs du management de transition

Le tarif journalier d’un manager de transition est en général de 600 à 2 000 € selon son domaine d’expertise et sa séniorité. Quand il est missionné via un cabinet d’intérim management, il faut donc y ajouter la marge de ce dernier.

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